Repartons de la base, consentir c'est accorder quelque chose à quelqu'un.
On consent à dire ou à faire quelque chose. Cela présuppose donc une question.
Alors à qui revient le pouvoir si on parle de consentement ?
À la personne qui demande. Et là ça se gâte car c'est bien à la personne qui va être pénétrée de demander à l'être, car elle seule sait que c'est le bon moment, l'autre n'a qu'une seule posture à avoir, celle d'attendre qu'on lui demande de pénétrer.
ET PAS DU TOUT L'INVERSE !
Et oui, le consentement est un faux problème car le seul consentement nécessaire en sexologie se formule de la façon suivante :
J'ai envie que tu me pénètres, veux tu me pénétrer.
En sociologie et dans le langage commun, et principalement dans les médias, la question a été retournée dans le sens inverse sous prétexte de protéger une fois de plus l'individu que l'on estime faible. Le discours actuel sur le consentement est donc anti-féministe au possible car il met la femme en situation d'infériorité au lieu d'expliquer aux hommes et aux femmes à qui revient la responsabilité de demander.
Le travail du sexologue est d'accompagner les individus dans la capacité à ressentir l'envie d'être pénétrés et de leur apprendre à le formuler clairement.
Dans une relations hétérosexuelle, c'est donc la femme qui doit demander.
Le hic c'est que peu de femmes ont la capacité de ressentir ce besoin et d'oser l'exprimer. Le travail que l'on fera en cabinet sera donc celui de cette découverte et du développement de la capacité à avoir conscience de son corps, et à exprimer son désir.
Dans cette relation l'homme doit de son coté apprendre à attendre la demande.
Vous allez me dire, "et si il a envie de pénétrer ?".
Et je vais vous répondre " à quoi bon formuler une envie si il n'y a pas de légitimité à la formuler ?"
La seule éducation sexuelle à transmettre aux hommes en difficulté sur ce sujet est qu'ils doivent nécessairement apprendre à maitriser et gérer l'urgence de la pénétration.
Et là aussi ce sera un travail de prise conscience de soi, de gestion de la frustration et de l'écoute de son corps et du corps de l'autre.
La notion de consentement est donc radicalement à l'opposée de ce qu'une fois de plus les média, et les lobbys essayent d'installer dans la psychologie collective.
Pire, cela crée un statut de victime pour les femmes, qui, en fait ont la légitimité du pouvoir. C'est juste biologique. c'est la personne qui a soif qui dit j'ai soif.
Sous couvert de "fémininsme" le discours nourrit le système patriarcal.
Un véritable discours féministe serait celui qui donnerait réellement aux femmes la conscience de leur besoin.
Sinon on remet une fois de plus le besoin féminin entre les mains des hommes. On leur donne un pouvoir qui n'existe pas tout en leur tapant sur les doigts, et ça, ça s'appelle une injonction paradoxale. c'est une forme de tyrannie et de manipulation.
Une femme qui se revendique féministe a donc le devoir de savoir clairement ressentir son besoin et de l'affirmer tout en demandant à un homme son consentement à la pénétrer.
Une femme tout court ou toute personne qui a le rôle du pénétré.
Oui, je sais, ce n'est pas du tout ce que vous avez entendu, mais si vous réfléchissez bien, qui parle de consentement ? Les sexologues ou les médias ? Du coup c'est qui le professionnel du consentement ? Les réseaux sociaux ou votre sexologue ?
Conclusion
Le véritable sujet c'est de s’autoriser en tant que femme.
Et ce qui est intéressant c’est de prendre conscience de la place que cela offre naturellement à la femme. C’est magnifique parce que la femme autorise l’homme en demandant à l’homme de faire.
L’homme, de son côté, respecte ce désir, s'il en a lui aussi envie et offre ce plaisir à la femme et au couple. C'est un dialogue des sens et des corps.
C’est un très bel échange dans le respect en fait.
L'un invite, l'autre honore, les deux vont dans le sens de leur jouissance, ensemble.
Maintenant vous savez.
Donc au boulot.
Prenez conscience de votre corps, de votre désir et de vos envies, et apprenez à les exprimer clairement. Chacun sa place et tout le monde jouira pour le mieux.
Et si c'est complexe, appelez-moi, jpp de lire des horreurs :)