· 

Je n'ai plus envie de faire l'amour

Votre désir est proportionnel à l‘Émotion qui vous traverse au moment “t“. 

Évidemment, la joie semble être beaucoup plus intéressante que la rancoeur dans cette histoire :) ...

Néanmoins, il y a des règles de base à respecter.

Pour avoir envie il faut que cette activité réponde à au moins 4 critères :

Avoir la certitude que cette activité va vous procurer du plaisir.

Que cette activité ait du sens pour vous.

Que cette activité soit réalisable compte tenu de votre état affectif/intérieur.

Que cette activité soit réalisable compte tenu de l’environnement dans lequel vous êtes.

 

Voici les questions que chacun peut se poser par rapport à ces 4 points :

Quel est votre rapport à votre plaisir ?

Quel est votre niveau d'intérêt pour le sujet ?

Vivez-vous une situation dans lesquelles il n’y a pas de place pour cette émotion ?

Est-ce que votre environnement est propice à l’expression du désir ?

Et bonus y a-t-il eu un avant et un après qui a transformé vos réponses/votre point de vue/vos ressentis ?

L'envie de faire l'amour

Je propose souvent aux couples de me dire ce qui leur donne envie.

Et c’est souvent la première question qui provoque un grand blanc. Les réseaux sociaux incitent à une exploration “génitale” du désir, on est sur la stimulation, comme un diable à exciter à coup de sex toys, de positions, de concepts... jpp.

 

Il y a une réelle nécessité à savoir ce qui nous fait désirer, tout autant que ce qui nous excite car ce sont deux sujets différents.

Il y a l’émotion qui donne accès au désir.

 Et il y a les moyen de s’exciter.

On ne désire pas un sex toy, néanmoins on peut ressentir le besoin d’apaiser l’émotion de désir avec un sextoy.

 

Pour y travailler, je vous propose de jouer aux devinettes avec vous-même.

 

Le désir :

Prenez le temps de noter ce qui vous stimule, ce qui déclenche l’élan pour vous.

 

Le plaisir :

Prenez le temps de noter ce qui vous stimule, ce qui déclenche l’élan pour vous.

 

Faire la différence entre les deux est déja important car beaucoup de personne disent avoir peu de désir... Et comprennent qu’en fait elles ont du mal avec le plaisir.

Or le plaisir est secondaire au désir, mais sans anticipation du plaisir il n’y a pas de désir :-/

 

Une fois que le tri est fait entre désir et plaisir, vous pouvez comprendre que sans anticipation du plaisir il ne peut pas y avoir de désir. Il faudra donc travailler sur votre plaisir.

 

Passons au sens.

À quoi bon faire l'amour ? Pourquoi ?

À quoi bon désirer ? En quel honneur ?

Est-ce que ce que l’autre vous montrer est désirable ?

Vous-même, vous sentez-vous désirable ?

 

Ici c’est le rapport à soi que l’on va interroger.

Si désirer l’autre sert à se connecter à l’autre, à lui donner du plaisir, à partager du plaisir, alors dans quelle situation est-ce que ce désir est-il vraiment libre d’exister ?

 

Ce qui nous amène à la dernière partie ; le sens que l’on donne au désir se détermine de façon abstraite.

 

Et puis dans le quotidien il y a les aléas du direct.

L’ambiance, les échanges, les interactions, les rancoeurs, les non-dits et les frustrations.

 

Il y a votre état intérieur : ai-je la tête à ça, le temps à ça, l’urgence à ça ?

 

Et l’environnement dans lequel vous vivez : est-ce que cette personne aujourd’hui me donne envie, est-ce que l’état de ce lieu me donne envie, est ce que l’état de cette personne me donne envie.

Conclusion

Vous pouvez accorder beaucoup de sens au désir, en anticiper le plaisir, mais si la personne d’en face vous écœure, vous agace, ou vous étouffe... Il n’y aura pas de place pour votre désir.

De même, si vous vivez dans une maison qui ne vous ressemble pas, ou que vous êtes sous pression financière ou que vous traversez un moment douloureux... Il n’y aura peut-être pas de place pour le désir.

 

La sexualité est une problématique d’émotions, de contexte, et d’interaction.

Penser qu’il suffit de commencer pour en avoir envie c’est ne s’adresser qu’à un très faible pourcentage de la population.

Seules les personnes qui utilisent leur sexualité comme un anxiolytique peuvent la consommer comme une drogue...

Sans conscience.